X : une exposition au FRAC des pays de la loire

A l’occasion de la réouverture du site du Frac de Carquefou après plus d’un an de fermeture pour d’importants travaux sur ses collections, le Frac des Pays de la Loire accueille un projet d’exposition de l’artiste Claude Closky, intitulé X.

Réduit à un signe graphique, le titre de l’exposition possède pourtant de nombreuses significations. Claude Closky aime jouer avec les symboles, les lettres et les chiffres qui peuvent être lus, vus, entendus, compris de diverses façons. X est à la fois la 24e lettre de l’alphabet, le chiffre dix en écriture romaine, le signe multiplier ou encore l’inconnu en mathématiques. Dans le langage courant il évoque aussi l’anonymat. Le dessin d’une croix, celle qui dit stop ou au contraire symbolise l’infini, celle qui coche, valide ou ne sait pas et botte en touche. En génétique, le X est un chromosome, à la fin d’une lettre il peut être le symbole d’un baiser. Dans l’exposition, X se décline à différentes échelles, de l’affiche (logo) à la scénographie (plan des tables sur le site Internet dédié à l’exposition, et installation physique dans l’espace du Frac). Il évoque aussi les œuvres en elles-même et leur nature (la plupart sont des multiples : œuvres sérielles, éditions, images numériques, posters…) tout comme la relation qu’elles entretiennent entre elles grâce au rôle du commissaire (présentées sur ces tables disposées en X, les œuvres dialoguent, se rejoignent à une sorte de carrefour qui présage plusieurs chemins, plusieurs routes pour les relier et les découvrir). Enfin, dans un format numérique et animé, le logo se met à tournoyer, transformant la croix en aiguilles d’une montre pressée. Le temps se manifeste comme l’épine dorsale de cette exposition qui parle de l’exposition.

« A l’invitation de Laurence Gateau de faire une exposition à partir de la Collection du Frac des Pays de la Loire, j’ai conçu un projet centré autour des rythmes temporels, avec les œuvres de la collection, auxquelles j’ai ajouté des pièces empruntées à des artistes dont certains sont représentés dans le Frac et d’autres pas. Toutes ont en commun de poser un regard sur le déroulement du quotidien, sur l’incidence du temps dans le travail ou d’adopter une temporalité spécifique dans leurs modalités d’exposition. Les dispositifs de visibilités mis en place tout le long de l’exposition de Novembre à Juin donneront au public la possibilité de partager deux formes de temporalité de l’œuvre : la représentation du passage du temps et le temps dont le geste artistique a besoin pour s’accomplir. (…) » Claude Closky